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Les marins et les marchands

 

  

   De riches marchands embarquent à bord d'un navire avec leurs
  biens, leurs esclaves et leur orgueil d'hommes à l'abri de tout
  besoin.
    Les marins portent leurs malles remplies de bijoux, d'or et de
  riches étoffes alors qu'eux n'ont pour tout bagage qu'un méchant
  sac vide et une vieille couverture.
    Mais la mer se fait d'huile et le vent n'est pas décidé à se
  lever.
    A bord, les marchands se conduisent comme s'ils commandaient aux
  Dieux eux-mêmes en pestant contre les astres, en regrettant que
    le vent ne souffle pas avec plus de force et en humiliant les marins
  qui ne "connaissent rien à l'art de la navigation".
    Tant et si bien que les Dieux finissent par les entendre et décident
  de répondre à leurs voeux en envoyant une terrible tempête pour les punir.
    Les nuages noirs s'amassent à l'horizon et le vent s'annonce par
  petites rides de plus en plus rapprochées sur la surface de la mer.
  Les marins comprennent qu'ils vont vivre de terribles heures et se
  tiennent prêt à leurs postes, tandis que les riches marchands, heureux
  que les Dieux les aient entendus, raillent la couardise de l'équipage.
    Au pire de la tempête, les marins s'aperçoivent qu'ils ne pourront
  pas s'en tirer sains et saufs sans larguer du lest.
    Soucieux de sauver leur navire, ils n'hésitent pas à passer les
  bagages les plus lourds par-dessus bord. Mais les riches ne l'entendent
  pas de cette oreille et s'accrochent à leurs malles comme si c'était
  elles qui allaient les sauver.
    Ils supplient les Dieux de les épargner et pleurent comme des enfants.
    Le capitaine du bateau est forcé de menacer d'en jeter quelques-uns
  à l'eau avec leurs coffres pour qu'ils acceptent de se séparer de leur or.
    L'énorme poids ainsi libéré, le navire retrouve sa stabilité.
    La tempête se calme aussitôt et l'équipage est sauvé. Les marins sont
  heureux mais les riches marchands restent silencieux : avec leur richesse,
  c'est leur vie qu'ils croient anéantie.
    Qu'est-ce qui est le plus important : nos biens ou notre vie? Trop
  souvent, pour nos biens matériels nous mettons notre santé en péril.
  Nous consacrons notre vie à l'argent, et la vie nous file trop vite entre
  les doigts.
    Comment gagner notre vie... sans la perdre?
    A l'image de ces marchands, moins nous avons de bagages à porter,
  plus notre fardeau sera léger... et moins la tempête sera redoutable.

« Celui qui perd la richesse perd beaucoup. Celui qui perd un ami perd
  davantage. Mais celui qui perd courage perd tout. »
  Cervantes



21/10/2012
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